Bailli (maison du)

Le terme de « bailli », sous l’Ancien Régime, désignait le premier fonctionnaire de la ville, tout comme « maïeur ». Il se trouvait sous la dépendance entière de l’abbé qui le nommait ou pouvait le révoquer à tout moment.. Avant de devenir le premier édile de l’administration de la ville, à l’origine, le maïeur était l’intendant qui régissait l’exploitation domaniale du monastère. La maison du Bailli est érigée à une trentaine de mètres des remparts. A l’angle de son parc se dresse la tour du sud (XIIe siècle) dont l’étage est rénové (1981). Sa mission était importante puisqu’elle permettait le guet dans trois directions différentes.

se trouve dans le parc d’Epinal, ainsi nommé en l’honneur de la ville d’Epinal, en France, jumelée avec Gembloux. à lire histoire de la Maison du Bailli (Josy Muller, historien wallon)

Depuis la place de l’Hôtel de Ville (ancienne place du Marché)

L’ancienne rue du Tribunal, les escaliers relient l’esplanade communale, parc d’Epinal,
et la place de l’Hôtel de Ville, entre la maison du Bailli et le nouvel Hôtel communal.

carte postale sur Delcampe.net – auteur inconnu – © D.R.

La maison du Bailli figure sur le plan de la ville de Jacques de Deventer (réalisé entre 1550 et 1565), géographe de Charles-Quint et de Philippe II, et aussi sur celui de Grammaye en 1605. Au 16e siècle, elle était composée d’un ensemble carré avec grand comble à quatre pans, flanqué d’une seule tour. Une ferme dépendait du château.
Comme en atteste une pierre armoriée au-dessus de la porte de la tour à l’est du bâtiment une reconstruction a eu lieu en 1589.

Le livre terrier (cadastre) de 1616 indique que le bailli-maïeur de Gembloux, Michel Le Cygne, habitait une maison sur la place du Marché, près de la porte du Chien Noir. Un document du 18e siècle renseigne la maison comme « maison Sainte-Barbe ». L’immeuble est acquis par Pierre-François Charlier qui était un gros propriétaire terrien, notaire, et greffier du hameau de Petit-Manil (Sauvenière), vers 1735, qui au surplus exerçait la fonction de bailli-maïeur de Grand-Leez. Cette personne devait être fort importante: son acte de décès de 1767 (registres paroissiaux) le qualifie de dominus, donc, seigneur. L’appellation actuelle du bâtiment semblerait venir de cette personne ?

photo non datée – auteur inconnu – © D.R.

Une fille de Pierre-François Charlier, épouse Hubin, hérite la demeure et la ferme attenante. Elle prend alors le nom de « Château Hubin ». Cette ferme est exploitée jusqu’au milieu du 19e siècle puis démolie et la demeure est acquise en 1881 par la famille Gérard. Elle prend alors le nom de « Château Gérard »

Angle nord-ouest – Editions Duculot, 1921
auteur inconnu © D.R.

photo auteur inconnu © D.R. – non daté.

Vraisemblablement vue depuis l’église ?
A gauche, le Château Gérard et la rue du Tribunal, à droite, l’Hôtel de Ville.

début des années 70 – au milieu du parc
carte postale sur Delcampe.net – auteur inconnu © D.R.

La tour moderne de l’angle ouest a été construite en 1937 et une travée est ajoutée, selon les plans des architectes Jean et Jules Lalière. Les panneaux intérieurs de la porte d’entrée en chêne portent des sculptures Louis XVI.

Une maison jouxtait la façade est du château; elle empêchait le passage de la rue du Tribunal vers le parc.
Elle fut démolie vers 1970.
Photo JM Gilles – août 2004.

remerciement à © Michel GORA.

Un timbre-poste de 1977, signé « H.V. » à 4frs 50…

en 2007
courtoisie © Phlippe Depireux

carte postale sur Delcampe.net – auteur inconnu – non daté – © D.R.

Les fenêtres du rez-de-chaussée ont été ornées de croisillons en 1910
pour établir une symétrie avec celles du premier étage qui en étaient déjà pourvues

photo JMG – 06-2016

on voit à droite le beffroi en attente de son nouveau toit après l’incendie du 12 septembre 1905

en 1980.

CLIN D’OEIL…

Esplanade communale. A gauche, la maison du Bailli, sur la droite l’Hôtel Communal.
En préparation pour la soirée avec écran géant pour voir les exploits de des Diables Rouges au championnat d’Europe de Football.