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Dejaiffe Frères – marbres à Mazy

Le sous-sol de Mazy recèle du marbre noir.

Le gisement de marbre noir au sud de Gembloux s’étend sur une longueur de 12 km environ :
du hameau de Villeret (commune de Saint-Martin) à l’ouest, il passe par Mazy et Golzinnes et se
termine à l’est de Rhisnes. Trois veines de marbre superposées ont été identifiées, mais de ces trois
veines, uniquement la veine dite supérieure est encore exploitée actuellement. Huit bancs ont été
identifiés dans cette veine supérieure entre deux autres bancs appelés « Gros mâle » (en bas) et « 2
ème mâle » (en haut)

1.PNGcarte postale non datée – auteur inconnu

Cette roche calcaire appartient au flanc nord d’un grand pli dissymétrique appelé le synclinal de Namur. L’assise compte une épaisseur de 12 mètres. Ce calcaire possède toutes les qualités du marbre (c’est-à-dire une roche susceptible de prendre un beau poli et de le conserver longtemps). Il est en outre chargé de matières organiques finement divisées et uniformément réparties dans la masse. Cette caractéristique lui confère un noir profond.. Commencée à ciel ouvert dans les campagnes de Golzinnes et d’Hermoye, l’extraction du marbre noir fut poursuivie, vers 1870, dans des galeries souterraines. L’usine Dejaiffe ferma ses portes dans le dernier quart du XXe siècle. Voir le marbre noir de Mazy. (source Gembloux.be)

1.PNG En1854, les frères Dejaiffe établirent une scierie de marbre,  dite « la scierie de la brasserie » dans le village à proximité de l’Orneau qui fournissait la force motrice. Ayant acquis la part de son frère Louis, bourgmestre de Saint-Martin, en 1868 Télésphore Dejaiffe édifia, à proximité de la voie ferrée Gembloux-Tamines, une usine à vapeur le long de la voie de chemin de fer, alors encore en construction, pour scier, polir et travailler le marbre. Elle compte cinq armures à scier et deux polissoirs.

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cartes postales non datées – auteurs inconnus © D.R. – Delcampe.net

 

En 1883, les frères Jules et Octave Dejaiffe achètent à leur mère Madame Veuve Télesphore Dejaiffe une usine à vapeur avec scierie et une usine hydraulique avec dépendances. Àpartir de1889, cinq sociétés Dejaiffe successives verront le jour. En 1892 la carrière Dejaiffe à Villeret est reprise par la famille de Cartier. En 1896, elle est de nouveau reprise par Gustave Dubay, puis par Marchand et Leburton qui clôturent les activités en 1910. La firme Dejaiffe concentre alors ses activités autour de Mazy et de Bossières. Cette firme est la première pour introduire en 1905 la technique de perforation à air comprimé dans ses carrières. Cette technique est aussi adoptée dans la (les) carrière(s) de Golzinnes en la même année. 
 

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cartes postales non datées – auteurs inconnus © D.R. – Delcampe.net
 
À la mort de Joseph Étienne en 1895, son fils Arthur reprend les activités. Mais avant 1910, la comtesse Alexandrine de Romrée, sous la pression de son mari Jules Dejaiffe, retire la carrière à Arthur Étienne. Et en 1911, elle lui retire également le bail d’Alvaux et du Maka. Jules Dejaiffe espère ainsi se débarrasser de son concurrent. Mais en 1913 déjà, Arthur Étienne jette les fondations d’une nouvelle usine. En 1985, la société est vendue aux frères Stock qui l’exploitent sous la dénomination « Marbrerie Stock » jusqu’à sa liquidation. Après 1920, la firme Dejaiffe reprend l’usine de la firme Devillers à Marpent (France).

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La villa Marguerite, apparentée  au « château Dejaiffe » d’après les légendes de cartes postales

cartes postales non datées – auteurs inconnus © D.R. – Delcampe.net

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Vue de face, chaussée de Nivelles. Sur la droite, la rue des Usines.

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Vue de côté, depuis le quai de la gare.

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Sur la droite, le passage à niveau, la gare et l’église Sainte-Barbe.

 
 
 
 
 
 
 
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cartes postales non datées – auteurs inconnus © D.R. – Delcampe.net

La propriété en face de la villa Marguerite qui selon la légende de la carte postale appartient aussi aux Dejaiffe

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En 1929, naît la cinquième société avec Octave Dejaiffe. Cette société porte le nom d’«Anciennes Carrières et Usines Dejaiffe frères». Octave Dejaiffe échange 2000 actions de sa société contre 3000 actions de la société anonyme de Merbes-Sprimont. En 1933, un éboulement met définitivement fin à l’exploitation de la carrière de Villeret.  En 1981 la société est déclarée en faillite, mais en 1982 l’activité reprend avec l’ensemble du personnel sous le nom de «Marbrerie de Mazy»

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rue de l’Usine – ancienne usine

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ouvriers dans l’ancienne usine
non daté – auteur inconnu © DR – source sur Gembloux.be

1.PNG© Christian Bouchat, archives, Auvelais

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photo auteur inconnu © D.R. – réunion des décorés de la firme en 1974
remerciement Pierre Fourneau

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ateliers Dejaiffe – 1928
photo auteur inconnu © DR

 

source:

Extraction de marbre noir dans la région mosane (Frans Doperé).

A lire, journal Le Soir -Journée du patrimoine 2002 – exposition par Christian Bouchat

Auteur : Jean-Marc Gilles

retraité, passionné d'histoire, de philosophie et de littérature

Une réflexion sur « Dejaiffe Frères – marbres à Mazy »

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