Propriété au XVème siècle des seigneurs de Walhain et échangé en 1531 avec Antoine de Glymes, Seigneur de Walhain, contre la dîme perçue à l’époque par l’abbaye sur le domaine de Baudecet-sous-Whalhain. Le moulin devient ainsi l’un des trois moulins des moines, de l’abbaye, connaissant bien l’intérêt de la force motrice des moulins à eau. La ferme moulin fut bâtie vers 1532 à l’initiative de l’abbé Papin, 37eme abbé-comte de Gembloux ( 1525-1541), après le passage de Charles-Quint du 22 janvier 1531. Propriété de l’abbaye louée à un meunier. Lors des processions, le meunier devait offrir vin et « suucades » aux religieux et magistrats.
Le Moulin cessa son activité peu après la révolution française; il fut transformé en ferme et les biens furent vendus. |
La meunerie elle-même était toujours en activité durant la Seconde Guerre mondiale. Certains Gembloutois se souviennent encore de son fonctionnement : dans les dernières années de l’exploitation, on y produisait de la farine animale. Puis, fin des années 50, la sucrerie de Gembloux rachetait le site du moulin de l’Escaille. Au début des années 60, le bâtiment était encore debout mais après le départ du dernier meunier, (F. Marchal) ,ce témoin de la fin du XVIe siècle, déjà mal en point, allait très vite être pillé et tomber en ruines. Les lieux seront abandonnés par la sucrerie en 1974, les Gembloutois garderont alors comme souvenir du lieu celui d’un vaste champ de boue ! |
à l’entrée du moulin, potale galbée du 17e siècle dédiée à Saint-Guibert.
Elle faisait partie du parcours des Tours St-Guibert (MD)
document fourni par Marc Delforge – Courtoisie du fils de Me Laurent-Debecker
peinture de Emile Debecker dans les années 40.
courtoisie Bernard Laurent
un autre angle carte non datée – auteur inconnu © DR
Plus de 40 photos de l’endroit prises par Lucien Hoc entre 1957 et 1975 sur le site
de l’Institut royal du Patrimoine Artistique
Le corps de logis du maître des lieux s’adosse à la meunerie . Le bâtiment imposant était construit en briques et pierres. La base des murs a été construite avec la roche du sous-sol, un schiste ardoisier, c’est à dire en vieux français de l’ « escaille » (Alain Dandois nous précise que les ardoises en schiste étaient découpée en forme d’écaille de poisson) … on comprend à présent d’où vient le nom du domaine et aujourd’hui de la réserve naturelle .
carte non datée sur Delcampe.net
auteur inconnu © DR
En janvier 2017 – © Bernard Laurent
Superbe vidéo réalisée par LAURENT Bernard
février 2017
« La ferme-moulin de l’Ëscaille fut bâtie vers 1532 à l’initiative de l’abbé Papin, comte de Gembloux entre 1525 et 1541. En tout cas, la construction fut discutée et commencée après le passage à Gembloux, le 22 janvier 1531, de l’empereur Charles-Quint. Le bâtiment — un moulin — fut acquis pour le compte direct de l’Abbaye au XVIIe siècle. Avant cette époque, la propriété était louée à un meunier civil à raison de 150 florins par an, plus « un bon an » de 25 florins, le tout indépendamment d’une certaine quantité de grain. Au surplus, diverses prestations étaient obligatoires. La plus bizarre est celle qui imposait au tenancier d’offrir, aux religieux et au magistrat, du vin, des « succades » lors des processions. La marche du moulin fut toujours assurée par les eaux de l’Orneau, petite rivière qui passe à proximité… Peu de temps après la Révolution Française, le moulin cessa son activité : sa rentabilité périclitait d’année en année. Il fut trans formé en ferme. Les biens furent vendus. C’est ainsi qu’entre 1900 et 1930, ils furent la propriété de la sucrerie « La Gembloutoise ». Depuis 1930, ils appartenaient à la société anonyme Raffinerie et Sucreries du Grand’Pont à Hougaerde. Ce domaine est actuellement occupé par un locataire, le fermier Frédéric Marchai, enfant de Gembloux. On raconte que Philippe II, fils de Charles-Quint et Don Juan d’Autriche (16° siècle) lors d’une visite du Comité, s’arrêtèrent à l’Escaille et y logèrent, tour à tour, deux ou trois jours. Derrière le corps de logis, se trouve un petit calvaire. Il fut planté, peu de temps après l’érection du moulin. Chaque jour, les occupants du domaine allaient se recueillir aux heures de l’Angelus, Aujourd’hui, les touristes et autres pèlerins s’y rendent volontiers par curiosité, par amour du folklore et de l’histoire. Tous les ans, au mois de mai, les gens qui prennent part au Tour de Minuit ou Tour StGuibert font une halte obligatoire pour y faire des oraisons. L’Escaille ? Un coin charmant, pittoresque, rustique, saupoudré d’histoire ! La ferme-moulin est située au bord de la Chaussée NamurBruxelles… » – Le Guetteur Wallon – François SARTEEL – 1953 |
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La réserve naturelle de l’Escaille
Adolescent, j’allais souvent m’y promener dans les années 70 avec des amis et des amies
Il y a plusieurs accès au site, par la rue de la Posterie, plus haut par le ravel, etc.
En descendant du ravel vers le moulin, on peut voir ce très bel immeuble à insectes…
J’ai fait à nouveau une agréable promenade. Il ne faisait pas trop humide,
les sentiers étaient praticables dans une végétation sauvage. Belle journée…
LIENS.
Soroptimist – Coup d’Oeil sur l’histoire de l’Escaille
La biodiversité en Wallonie
Magnifiques photos sur le blog « L’Univers de Lula »